Intentions de messe 

Offrir une intention de messe

Toute messe a une valeur universelle. Elle peut cependant être célébrée pour des intentions particulières. Cela signifie que vous pouvez demander à un prêtre de porter, auprès du Seigneur, vos intentions au cours de la messe. A la demande des fidèles, le prêtre associe une intention particulière à la célébration de la messe.

À quelles occasions ?  En remerciement pour une grâce reçue, pour confier à Dieu un évènement important à venir (un anniversaire de mariage, une recherche d’emploi, un examen, etc.) ou bien une personne malade, pour demander une grâce (une réconciliation, etc…) mais aussi pour vos défunts.

Comment faire ? Vous pouvez vous adresser au prêtre avant ou après la messe, vous rendre aux permanences paroissiales ou encore l’envoyer par la poste si vous habitez loin ou que vous ne pouvez pas vous déplacer.

Combien donner ? L’offrande proposée pour une intention de messe est de 18€.

L’éclairage du Père Antoine sur les intentions de messes

Pour prix de sa trahison, Judas a estimé la vie de Jésus à « 30 deniers » Mt.26.15. Mais la vie de Jésus, nul ne la prend, c’est Lui qui la donne (cf. Jn.10.18). Lorsque le Christ donne sa vie, elle n’a pas de prix, puisqu’elle est l’expression d’un amour infini. Celui qui voudrait acheter l’amour n’en recevrait que mépris (cf. Cant.8.7). La grâce, par définition, est toujours gratuite. Elle est un don de Dieu qu’Il ne regrette jamais d’avoir fait (cf. Rm.11.29). Dieu ne nous donne pas sa grâce parce que nous la méritons, mais parce qu’Il nous aime, sans condition préalable de notre part.

La grâce se reçoit donc avec reconnaissance. Elle ne se revendique pas comme un dû ! Elle ne s’achète pas : on s’avance humblement pour la recevoir, non pas parce que nous en serions dignes, mais parce que nous en avons besoin. Néanmoins, pour que la grâce soit féconde, il faut que celui qui la demande se présente dans les meilleures dispositions pour lui faire porter du fruit.

Le moment historique où Jésus meurt sur la Croix rassemble toutes les prières qu’Il a adressées à son Père en faveur des hommes. Il récapitule et dépasse tous les sacrifices offerts jusque là dans l’histoire des hommes. Jésus offre sa vie pour que son Père pardonne aux hommes leurs péchés. Il ressuscite afin de vaincre la mort sur son propre terrain et ouvrir aux hommes l’accès à la vie éternelle.

La célébration de la Messe, c’est l’actualisation, pour les hommes d’aujourd’hui, de l’ultime prière du Christ et de son unique sacrifice sur la Croix à Jérusalem, il y a 2000 ans. La Croix de Jésus est le lieu où toutes les grâces (physiques, morales, spirituelles) sont données.

Il devient donc possible à un croyant de demander qu’une Messe (ou telle Messe) soit célébrée à une intention particulière (une personne vivante ou une personne décédée) : la guérison d’un malade, la conversion d’une personne, la réconciliation d’une famille, l’accès d’un défunt au paradis …. En célébrant la Messe, le prêtre demande alors à Dieu que les mérites infinis acquis par le sacrifice du Christ soient appliqués en particulier à cette intention. C’est un acte de foi de la part de la personne qui demande la célébration à cette intention : tout a été donné par le Christ, mais tout n’a pas encore été reçu par les hommes. C’est aussi un acte de charité : aucun cadeau plus beau ne peut être offert !

Vous l’avez compris, la « demande d’une Messe » ne se monnaie pas. On « n’achète pas une Messe » ! Une vie entière ne suffirait pas à « payer » une Messe. L’Eglise a reçu gratuitement, elle doit donner gratuitement (cf. Mt.10.8).

Celui qui « demande une Messe » peut, néanmoins, faire, à cette occasion, une offrande à l’Eglise, pour l’aider à assumer matériellement sa mission. Déjà, dans l’Ancien Testament, en organisant la vie de son peuple, Dieu avait mis à part la tribu de Lévy d’où provenaient les prêtres qui étaient chargés d’intercéder pour le peuple. Elle n’avait pas de territoire propre, mais les autres tribus devaient subvenir à ses besoins. La pratique s’est maintenue dans l’Eglise, dès le début de son organisation. « Ne savez-vous pas que les ministres des cultes vivent du culte, que ceux qui servent à l’autel partagent avec l’autel ? De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile » I Co.9.13-14. Les dons étaient d’abord fait en nature. Puis il est devenu plus commode de faire un don en espèces.

Cette offrande contribue aujourd’hui à la vie des prêtres. Ceux-ci accomplissent ainsi leur « sacerdoce ministériel » en présentant au Père le sacrifice de Jésus qu’ils sont seuls habilités à pouvoir offrir. En offrant, le fidèle exerce, lui, son « sacerdoce baptismal » : il s’associe à la prière du prêtre. Elle participe aussi de l’aumône, œuvre de charité encouragée par Jésus Lui-même (cf. Mt.6.1-4).

Le fidèle qui demande « l’intention de Messe » peut s’y associer en étant physiquement présent à la célébration ou en s’y unissant à distance par la pensée et la prière.

Il y a des lieux (les sanctuaires, par exemple) qui reçoivent beaucoup d’intentions à célébrer. Plus qu’ils ne peuvent en célébrer sur place. Des offrandes sont alors envoyées en d’autres lieux (pour des prêtres qui n’en reçoivent pas assez, ou à pays pauvres en ressources), pour les soutenir matériellement. La solidarité se vit aussi de cette façon.

Cette offrande libre s’appelle un « honoraire de Messe ». L’Eglise donne une indication pour cet honoraire (aujourd’hui fixé à 18euros). Ce montant est indicatif et, bien sûr, le prêtre célèbrerait la Messe à l’intention demandée, même si l’honoraire n’était pas versé.

Le prêtre ne peut recevoir qu’un seul honoraire par Messe. S’il cite plusieurs noms ou signale plusieurs intentions au cours de la même célébration (par commodité pour les personnes présentes) il célèbre ensuite les autres intentions au cours d’autres Eucharisties dans les jours qui suivent. Quand il n’a pas d’honoraire précis, le prêtre célèbre à l’intention des fidèles qui lui sont confiés, ou un motif plus général.

Le prêtre ne célèbre la Messe que pour une personne humaine, puisque les mérites du sacrifice de Jésus s’appliquent à l’âme des fidèles (vivants ou morts). Il n’empêche que la célébration de l’Eucharistie, a aussi des effets pour la restauration de la création qui a été abimée par les conséquences du péché de nos premiers parents. Elle aussi « gémit en travail d’enfantement » Rm.8.22, explique saint Paul. Il est très beau de penser que toute la création attend de devenir « une terre nouvelle » Ap.21.1, où elle retrouvera une splendeur plus belle encore que celle qu’elle a perdue.

Pour toute demande, rapprochez-vous de l’un des points d’accueil de la paroisse